Cafétéria || House

Je rigola doucement avec lui lorsqu'il me déclara que c'est un bon choix. C'est ça qui est bien avec Wilson, avec lui je ris alors que cela ne m'arrive que très rarement. Avec lui, il n'y a aucune limite à ce que je peux lui confier. Un véritable ami. Il me demanda par la suite d'être plus clair dans mes propos, lorsque je suis lancé et qu'on me coupe, je fuis la queue entre les jambes et oublie toutes possibilités de me confier.

_ « Bah, j'hésite entre deux call-girls mais tu ne pourras pas m'aider dans ce domaine-là. » lui lançais en changeant de sujet, ne voulant pas parler de mon doute sur Cuddy.

Je vis qu'il venait de comprendre que je ne lui ai pas dit ce que je voulais dire au départ. Après c'est mes embrouilles pas les siennes. Quoi qu'il est dans l'histoire. Je souffla discrètement avant de me laisser tomber au fond de ma chaise ne sachant qu'ajouter de plus.

Il ne comprendra jamais ce qui se passe dans la tête de son seul et unique ami quand il lui dit des choses comme ça. Wilson n'est pas con, il sait qu'il s'envoie en l'air constamment, mais est-ce que James veut réellement savoir avec laquelle des call-girls il préfère.

J A M E S : La rousse!

Dit-il en ignorait de quoi les deux femmes ont l'air.

J A M E S : Assez de dire n'importe quoi, qu'est-ce que tu voulais vraiment me dire?

Il me conseilla de choisir la rousse, je rigola doucement avec lui sachant très bien qu'il ne sait absolument pas à quoi ressemble les deux femmes en question. Moi même je ne le sais pas, alors comment lui le saurais ? Il me lança que c'est fini les conneries et me demanda de lui dire ce que je voulais vraiment dire. Ca se voit tant que ça que j'ai changé de sujet avec les call-girls ? Je souffla doucement et secoua légèrement la tête pour lui faire comprendre de laisser tomber, ce n'est pas important. Puis je leva la tête vers lui et lui lança plus que sérieusement :

_ « Et toi ? Tu vas faire quoi avec Cuddy ? »

Je veux savoir si il va essayer de sortir avec ou si il va partir draguer les infirmières du troisième étage de l'hôpital. Je le fixa longuement, attendant sa réponse avec impatience.

C'est bien la première fois que James entend Gregory parler avec beaucoup de sérieux comme il le fait en ce moment. C'est donc sérieux sa question et James doit tout simplement lui dire la vérité. Il sourit un court moment et lui répond :

J A M E S : Rien, car je n'ai pas de chance. Je le sais que je ne suis pas son genre d'hommes. Je ne commencerai pas à me battre pour avoir une femme qui ne veut pas de moi. Je te la laisse si tu la veux. Je sais que tu as beaucoup plus de chances que moi Greg... Si tu la veux, prends-la, mais fais-lui très attention, d'accord?

Il me répondit qu'il ne tenterait rien car il est sûr qu'elle le rejetterait. Qu'il n'est pas son genre d'homme et qu'il ne se battra pas pour une femme qui ne veut pas de lui. Et moi je suis son genre d'homme ? Celui qui la rendra heureuse pendant trois semaines, trois mois avant d'un jour lui lancer une méchanceté à la figure, ce qui enclenchera des disputes. Ou alors, à un moment je me mettrais à l'ignorer tout simplement. Elle mérite mieux ... Il me déclara qu'il me la laisse si je la veux. Bien sûr que je la veux, mais, je ne sais pas ... Un très léger sourire fit son apparition au coin de mes lèvre lorsqu'il m'ordonna de prendre soin d'elle, si j'entamais une relation à ses côtés. Je souffla doucement, réfléchissant encore et encore. J'ai les mêmes peurs qu'avec Stacy. Je lui cours après depuis pas mal de temps, à vrai dire, depuis la fac et maintenant qu'elle veut bien de moi je me dégonfle. Tout moi ça ...

_ « Sinon quoi ? Tu viendras la sauver après m'avoir casser la gueule ? » lui demandais-je en me moquant amicalement.

Comme si James Wilson serait assez méchant pour foutre son poing à la figure de quelqu'un. Il est plutôt le type de mec à vouloir provoquer des discussions à la place de parler avec ses poings. Il est anti-violence et il le sera toujours. Heureusement pour House, car ça ferait longtemps qu'il serait en chaise roulante.

J A M E S : Tu me prends pour qui? Un con? Tu sais bien que je ne te ferais jamais mal.

Il me demanda pour qui je le prends. Moi, le prendre pour un con, jamais ! Je souris doucement à la remarque de mon meilleur ami, avant de lui répondre :

_ « Ça se voit tant que ça que je te prends comme tel ? »

Bien sûr, je ne veux pas dire que je le prends de la sorte. Bien au contraire, qui le prendrait pour un con ? Faudrait vraiment pousser loin pour faire ça. Surtout à propos de lui.

_ « Ce n'est pas que tu ne me taperais jamais, c'est juste qu'on ne tape pas sur les infirmes. » repris-je en rigolant doucement.

Je jeta un coup d'œil aux alentours, pleins de personnes entraient et sortaient de la cafétéria. Je vais bientôt devoir y aller, si Cuddy me voit ici à cette heure-ci, je vais me prendre quelques coups sur les doigts.

Pour être infirme, House l'est et pas seulement physiquement. Il a quelques cellules de brûlées dans la tête, mais ça James n'ira pas lui dire, car il n'est pas un homme méchant. Il n'a jamais cherché la bagarre et ne la cherchera jamais d'ailleurs.

J A M E S : Ce n'est pas moi qui l'ait dit, mais bien toi. N'oublie pas, tu me dois quelques repas! Je t'en ai assez payé, il serait temps que tu cesses de payer des putains pour avoir de l'argent pour manger ou t'emmener un lunch!

Il me répondit que c'est moi qui l'ai dit et pas lui. Je lève doucement les yeux au ciel en souriant légèrement lorsqu'il me rappelle que je lui dois quelques repas. Quelques ? Il se fout de moi là ? Je lui dois au moins un an de bouffe depuis que je lui pique la sienne. Il me lance qu'il faut que j'arrête de me taper des putains afin de pouvoir me payer de quoi manger. Comme si ce que je dis sur moi et les putains est vrai ... Des fois oui, mais vraiment rarement, ce n'est pas à cause d'elle que je n'ai plus d'argent en tout cas.


_ « Elle vont pas être contente d'apprendre que j'arrête et ce sera de ta faute ! » lui déclarais-je en parlant des putains, bien évidemment.


Changeons de sujet, sinon Wilson va faire des cauchemars ce soir dans son lit, tout seul. Je le fixe quelques secondes de plus avant de poser mon regard sur un groupe d'infirmière qui vient d'entrer dans la cafétéria. Ne me gênant pas pour les reluquer en attendant que mon meilleur ami daigne me répondre.

Il ne cessera jamais d'agir comme ça, non?! Même après plusieurs années, James se demande pourquoi il reste ami avec House. Après tout, ils sont tellement différents les deux. Les contraires s'attirent tout et pour être deux êtres opposés, ils le sont.

J A M E S : Greg, cesse de les regarder comme si tu étais un loup et elles des petits lièvres... Un peu de respect envers ses femmes. Hey, je te parle, écoute-moi!

Regardant les femmes, il écoute son ami qui lui demande si la dernière a des vrais seins ou non. S'il veut le savoir, il a juste à aller lui demander ou même les toucher en se faisant passer pour un chirurgien plasticien. Ce serait bien son genre de toute manière.

J A M E S : Va les toucher et tu verras bien s'ils sont vrais ou non...

James ne commencera pas à aller tout répéter à Lisa tout ce que Gregory lui dit à son sujet, car il n'aura jamais terminé. Si Greg à quelque chose à dire à Lisa, il est bien capable de lui dire par lui-même.

Il me répondit en me conseillant d'aller les toucher, que je saurais si ils sont vrais ou pas. J'esquisse alors un sourire en détachant mon regard du groupe de jeunes infirmières pour le poser sur mon meilleur ami. Je n'ai pas peur qu'il aille tout répéter à Cuddy, après tout elle doit bien être au courant de certaines choses que je dis à son propos. Voir de toutes. Ce ne serait que plus amusant si elle le sait.


_ « C'est vrai ? Je peux ? » lui répondis-je sur un ton qui voulait dire que je n'irais pas le faire.


Même si ce n'est pas l'envie qui manque, je ne le ferais pas. Je rigole doucement en voyant Wilson jeter un rapide coup d'œil aux infirmières que je reluquais quelques instants plus tôt. Je regarde ma montre qui affiche treize heures vingt-six. Le boulot va bientôt me rappeler à l'ordre.

Gregory House doit bien être un expert dans les boules. Il est un gros macho qui n'a aucun respect pour la femme. Bref, il jette un regard vers le groupe et regarde de nouveau Greg.

J A M E S : Libre à toi, mais ne viens pas dire que c'est moi qui t'a forcé à faire une telle chose si l'une d'elle vient à se plaindre d'agression ou harcèlement. De toute manière, tu devrais être un pro dans les seins, alors juste en regardant tu peux dire s'ils sont vrais ou non.

Il me laisse le champ libre mais me prévient que si elle finit par se plaindre harcèlement ou d'agression sexuelle, ce ne sera pas de sa faute à lui mais plutôt entièrement la mienne. Je souris lorsqu'il lance que de toutes façons je devrais savoir si ce sont des vrais ou des faux, puisque je suis expert en la matière. Je dirais plutôt vrais, mais je n'ajoute rien, ne trouvant pas ça vital ou utile.

Mon portable se mit à sonner, James me lance un coup d'œil que j'ignore mais je finis par décrocher. Mes larbins n'ont pas eu le temps de faire les examens sur notre patient qu'il s'est mit à convulser. Je souffle doucement avant d'empoigner mas canne et de dire à Wilson que je dois y aller, le devoir m'appelle.


_ « On se voit ce soir, je passerais par ton bureau avant de partir. » lui lançais-je en ne sachant pas si je ferais réellement ce que je viens de déclarer.


J'aurais surement besoin de son avis sur mon cas, il m'apportera un café ou l'inverse, même si c'est très peu probable. Mais peu importe, on se revoit, peu importe à cause de quoi ou de qui cela va arriver ... Un signe de la tête en guise d'au revoir et je pars rejoindre ma larbin afin de résoudre ce cas plus que mystérieux.