« One month and two weeks with my baby. It's ok for him ? » | House. |

Je suis sur le chemin pour me rendre à l'hôpital, une simple visite de routine pour savoir si je me porte bien, ainsi que l'enfant que j'attends. Certes, je n'en suis qu'à un mois et deux semaines de grossesse, mais je suis une angoissée, et il faut que je sois rassurée. A mon plus grand bonheur, Jared a très bien prit la nouvelle, ce qui me rassure. Je me voyais déjà toute seule pour élevée cet enfant, mais non. Il faut dire que j'ai tellement eu de chance en amour, que j'en viens parfois à avoir des doutes. Mais je me trompais, il est aussi heureux que moi, et je sais que nous ferons de bons parents. Cela ne peut pas en être autrement, on s'aime, on est heureux ensemble. Que demandé de plus ? Rien du tout.. Simplement la bonne santé de notre enfant. Ce qui m'angoisse, c'est le fait que dans notre famille, la famille Scott j'entends, nous avons toujours le risque d'avoir la même maladie cardiaque que notre père. Lucas en souffre.. J'ai peur que mon enfant en souffre également. Ce n'est nullement de la paranoïa de ma part, il y a vraiment un risque. C'est pour cette raison que je consulte régulièrement. Autant être sûre que tout va bien, plutôt que d'angoissée jour et nuit pour rien.

J'entre dans l'établissement hospitalier, je me rends à l'accueil où on me dit de patienté dans la salle d'attente. Mouais, ce n'est pas ce que je préfère, il y a toujours du monde, les gens parlent pour rien dire, ce qui a tendance à être franchement agaçant. Je roule des yeux, et attrape un magazine que je feuillette sans vraiment le lire, rien d'intéressant là-dedans. Je le regarde, simplement pour passé le temps et évité que quelqu'un vienne me parlé. Non, bah, je suis pas là pour raconté ma vie, dire pourquoi je suis là et tout ce qui va avec. Je préfère le silence, c'est reposant, et au moins, ce n'est pas dérangeant. J'attends patiemment que mon tour vienne, en espérant que ce ne soit pas trop long.

Je regarde Wilson avec un regard que je voudrais froid, mais pas trop non plus sinon Môsieur se ferait un plaisir de me faire la morale sur le fait que mes consultations ne sont jamais faites. J'ai déjà gagner quelques paris avec mes collègues, je les ai toujours gagné c'est donc eux qui ramassaient mes nombreuses heures de consultations. Mais malheureusement, ces paris n'ont pas vécut longtemps surtout quand les autres parieurs ont découvert que je triché. Je regarde mon ami éteindre ma console vidéo avant de sortir de mon bureau, claquant presque la porte, en me lançant que si je ne me dépêche pas d'aller faire mes consultations du jour, Cuddy serait mise au courant de tout ce que je trafique au lieu de bosser. Pouf ! Les menaces qui font peur ... Je lève les yeux au ciel ne prenant pas en compte les menaces de mon meilleur ami au sérieux. Qui les prendrait comme tel de toutes façons ? J'attrape ma canne afin de me lever et de faire ce que Wilson veut, pour lui faire ne serait-ce qu'un peu plaisir, sans oublier mon tube de vicodine que j'attrape également au passage.

C'est avec un regard moqueur que je regarde la salle d'attente. Les gens viennent à l'hôpital vraiment pour rien ; un petit mal de tête, des indigestions qui se soignent avec des médicaments ... Mais non ! Ils voient toujours le pire donc dès qu'un petit symptôme apparait tout le monde se rue ici. Encore ce serait des cas étranges et intéressants je ne dirais pas non, mais là ! Qu'est ce que je vais me faire chier ! La matinée promet d'être longue ... Très longue.

Je me dirige vers la femme qui s'occupe de la salle d'attente et elle me montra du doigt une femme assise feuilletant légèrement un magazine. Je me rapproche alors d'elle de ma démarche boîtante et ferme le magazine à l'aide de ma canne afin qu'elle se concentre non plus sur lui, mais sur moi. Je lui adresse un sourire faussement amical avant de lui lancer ;

_ « Si Madame veut bien me suivre jusqu'à la salle de consultation afin que j'en finisse rapidement avec elle, voyant son ventre arrondi je me rattrapa, enfin vous. »

Je vis dans son regard qu'elle était angoissé, ce qui après tout est normal lorsque l'on attend un enfant. Pleins de questions arrivent, des doutes sur nos capacités a l'élever ou même des doutes sur les sentiments dans le couple. Je trouve vraiment ça pathétique même si c'est normal. Elle et moi entrâmes dans la petite salle ou nous furent coupé du brouhaha de la salle d'attente. Je m'assis sur la chaise en la fixant.

_ « Que puis-je faire pour vous ? » fis-je avec un léger sourire au coin des lèvres.

Attendre, toujours attendre. Dans notre vie, on ne fait que ça, attendre. On attends neuf mois avant de sortir du ventre de notre mère, après, on attend dix-huit ans avant d'apprendre qu'on a deux frères. Aheum.. Non, je pense être la seule dans ce cas-là. Il faut dire que dans la famille Scott, tout est compliquer. Notre père qui se trouve en prison, les trois enfants issus de trois mères différentes.. On peut le dire, le Dan ne se fait pas chier. Néanmoins, je devrais peut-être lui dire merci. Grâce à lui, j'ai deux grand frères que j'adore, et ils me le rendent bien. Surtout Lucas avec qui j'ai une complicité hors du commun. Aussi dingue que moi, aussi débile que moi.. On peut rire d'un rien, passé une bonne soirée à faire les cons, et être sérieux dans la minute qui suit. C'est une chose que j'apprécie dans notre famille. Malgré notre père, nous arrivons à avoir une belle relation de famille, même si les autres sont éloignés. Nous faisons nos vies chacun de nos côtés, mais nous restons proches. Il connait toute ma vie, je connais la sienne. Pour chaque événement, nous sommes réunis. Et encore là, ça va être le cas.

Enfin, pour le moment, j'attends non sans impatience qu'un docteur arrive afin que j'en finisse le plus rapidement avec cet endroit. Je veux simplement m'assurer que mon enfant se porte bien. Chose qui peut paraître complètement fou, puisque ça ne fait que deux semaines que je suis venue. Mais la maladie de mon père est toujours dans ma tête, je me dis que mon enfant court un risque. Par chance, je ne l'ai pas eu. Mais Lucas y a droit, pour son plus grand malheur. Déjà que j'ai peur pour lui, pour sa vie, je n'ai pas envie de vivre la même angoisse avec mon enfant. Ne sachant pas combien de temps il vivra, si il aura un problème si il ne prend pas ses médicaments. Tant de questions qui hantent mes journées et mes nuits. Feuilletant ce magazine, je ne vois pas le docteur venir, mais celui-ci me fait part de sa présence en refermant le magazine avec sa canne. Je lève mon visage vers lui, et lui lance un regard perplexe. Enfin, je me lève du fauteuil et pose le magazine à côté avant de le suivre jusqu'à la salle de consultation. C'est fou, comme ça m'angoisse encore de me trouvé dans un hôpital. J'ai toujours le souvenir de mon accident qui me revient, le souvenir de ma meilleure amie qui n'est plus de ce monde à présent.. Morte ici, en mettant sa fille au monde.. Je chasse mes pensées rapidement, ne voulant pas être plus angoissée que je ne le suis déjà.

« J'aimerais savoir si ma grossesse se passe normalement.. Si il n'y a aucun problème.. Ou du moins, si je risque d'avoir des complications dans l'avenir. »

Ce qui m'angoisse c'est le risque de faire une fausse couche, de perdre mon enfant comme Anouck l'a perdu suite à notre accident. Elle a tellement eu de mal à s'en remettre.. Elle qui était de nouveau enceinte est morte suite à son accouchement. Le fait d'avoir un enfant me fait peur, non pas pour les responsabilités que j'aurais envers lui, mais pour toutes les raisons qui font que je risque de le perdre avant le terme de ma grossesse. Je ne devrais pas pensé à ça, je le sais bien, mais comment faire autrement ? Avec tout ce que j'ai vécue par le passé, il me serait difficile de faire abstraction de mes angoisses.

Elle me répondit qu'elle voudrait savoir si sa grossesse se passe bien. Ah les patients et leur peur que tout n'aille pas bien. Dès qu'un petit truc dérègle, ils viennent vous voir en panique croyant à une tumeur. Je vous jure, j'aurais mieux fait de faire pharmacien : je serais mieux payé et au moins les patients n'auraient rien à me demander d'autre que leur médicaments. Je pris alors le stéthoscope et commença à le déposer sur le ventre arrondi de la jolie jeune femme, au passage. Rien d'anormal à vue d'œil. Je souffle doucement comprenant que j'allais perdre mon temps avec toutes les questions qu'allait me poser la future maman.

_ « Tout va bien, si ne serait-ce les coups qu'il vous donne, mais ça c'est normal. » déclarais-je en appuyant sur le normal pour lui faire comprendre qu'il ne faut pas se soucier pour un rien.

Déjà je peux deviner que c'est son premier enfant, au vu de ses craintes. Je peux lu paraître désagréable sur le moment et puis après tout, elle me renverra chier et partira en n'oubliant pas de passer au bureau de ma patronne avec qui j'ai quelques petits malentendus ces temps-ci, parce que je la prends pour une idiote. Je posa l'appareil qui m'a servi a rassurer la jeune femme assise en face de moi, puis je lança :

_ « Autre chose ? Non, parce que j'ai un match de base-ball qui va bientôt commencer. » terminais-je en attendant une réponse rapide, ne voulant pas louper le début du match.